LES AMÉRICAINS

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de La Fayette à Lorette

Vive l’Amérique ! Le 13 juin 1917, près de deux cents soldats et civils américains débarquent à Boulogne-sur-Mer. À leur tête, le général Pershing, commandant en chef de l’American Expeditionary Force. L’Amérique est prête à « finir le job en Europe » ; sa participation à la Grande Guerre sera effectivement l’une des clés de la Victoire. Le 11 novembre 1918, deux millions de « Doughboys » ou « Sammies » – surnoms des soldats des États-Unis – sont en France ; un million déjà engagés dans les combats. Foch, Pétain et Pershing avaient prévu pour 1919 l’engagement de quatre millions et demi d’hommes. La Fayette, we’re here ! Saint-Mihiel, Château-Thierry, Argonne, Marne, Meuse… : la fin de la guerre coûtera la vie à plus de cent mille Américains, il y aura deux cent mille blessés. Cette « histoire officielle » a plus ou moins effacé la participation de volontaires américains au conflit, bien avant l’entrée en guerre du printemps 1917.

Août 1914, quelques jours après l’attaque allemande en Belgique, 43 jeunes Américains ont commencé à s’entraîner au sein de la fameuse Légion étrangère. Leurs motivations ? Amour de la France ! Défense d’une Liberté chérie ! Goût de l’aventure aussi. Ces Américains, intellectuels pour la plupart – étudiants, artistes (comme les poètes Alan Seeger, Henry Farnsworth) -, côtoient des Espagnols, des Grecs, des Suisses (comme l’écrivain Blaise Cendrars).

Pourquoi la Légion étrangère ? Seule solution pour ne pas perdre la nationalité américaine puisque les États-Unis n’étaient pas encore en guerre contre l’Empire allemand. Ces volontaires seront des batailles les plus sanglantes de la Grande Guerre, comme celle du 9 mai 1915. Neuville-Saint-Vaast, Carency, La Targette, Les Ouvrages Blancs. De La Fayette à Lorette.

Les frères Rockwell

Asheville, Caroline du Nord, dans une vallée des Appalaches. La guerre est déclarée en Europe. Les frères Rockwell, Paul et Kiffin, portés par les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, écrivent au consul général de France à La Nouvelle- Orléans afin « de payer leur part de la dette envers La Fayette et Rochambeau ». Ils n’attendent pas une réponse qui tarde à venir et prennent le premier bateau à destination de Liverpool le 3 août 1914.

Le Havre, Paris puis très vite la Légion le 30 août, entraînement à Rouen, Toulouse, au camp de Mailly et « plongée » dans les tranchées. Blessé au Chemin des Dames, Paul quitte le service actif et devient le correspondant de guerre du Chicago Daily News.

En 1925, il s’engagera dans la Guerre du Rif et servira dans l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale.

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