Le camp de Boulogne

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Le camp de Boulogne et le rêve conquérant de Napoléon

Au début du xixe siècle, les relations entre la France et l’Angleterre restaient mauvaises, malgré la paix d’Amiens, signée en 1802. Les Anglais ne reconnaissaient pas les annexions françaises sur le continent européen, et voyaient leur voisin d’outre-Manche comme une puissance économique et maritime rivale.

Lorsque l’Angleterre prit l’initiative de rompre la Paix d’Amiens en 1803, Bonaparte décida, dans un premier temps, de fermer le continent européen aux marchandises anglaises par l’établissement d’un blocus. Puis il se consacra à la préparation d’un débarquement sur le territoire britannique. À partir de mai 1803, plus de la moitié des effectifs militaires français furent rassemblés dans des camps échelonnés de la Hollande à Brest, celui de Boulogne servant de pivot. Les chances de succès étaient d’autant plus grandes que la France était parvenue à obtenir le soutien ou la neutralité des autres puissances européennes, et que plusieurs engagements avec la flotte anglaise s’étaient terminés à l’avantage des Français.

Pour réussir cette opération, les hommes et le matériel devaient être transportés par une flottille de petites embarcations armées, capable de forcer le passage par ses propres moyens. À cet effet, on avait construit, dans tous les ports, des bâtiments à fond plat, naviguant à la voile et à l’aviron, dotés de canons tirant au ras de l’eau. Au nombre de plus de 2 000, concentrés à Boulogne et dans les ports voisins, ils pouvaient transporter 150 000 hommes, 11 000 chevaux et 450 canons.

Bonaparte n’attendait plus que « trois jours de brume » pour s’emparer de Londres. Il fallait cependant éloigner ou occuper quelque temps les vaisseaux anglais restés dans la Manche. Un plan fut échafaudé, mais il ne put être réalisé en partie à cause des aléas maritimes. D’autre part, le changement de la situation continentale, avec la formation d’une troisième coalition rassemblant l’Angleterre, la Russie, l’Autriche et la Suède, obligea Napoléon Bonaparte à renoncer, du moins temporairement, à son projet d’invasion du Royaume-Uni.

Le camp de Boulogne fut levé le 17 août 1805 et, le 24 août, l’armée des « Côtes de l’Océan », devenue la « Grande Armée », s’achemina à marche forcée vers le Rhin. Alors que l’Empereur remportait ses premières victoires sur l’Autriche (Ulm), la défaite de Trafalgar (21 octobre 1805) lui fit perdre toute chance de pouvoir ravir à l’Angleterre la maîtrise des mers.


LA COLONNE DE LA GRANDE ARMÉE

À la périphérie de Boulogne-sur-Mer, ville d’Art et d’Histoire de la côte d’Opale, découvrez la Colonne de la Grande Armée à Wimille, érigée de 1804 à 1824 en l’honneur de Napoléon Ier.

De son sommet, contemplez la mer et l’arrière-pays boulonnais.
Colonne de la Grande Armée
62126 Wimille

Tel : 03.21.80.43.69 / Fax : 03.21.30.22.04

grande-armee@monuments-nationaux.fr

Tarifs :

Tarif : 2.50€ / 3 €
Groupe adultes : 2,80 € (à partir de 20 personnes)
Groupe scolaires : 20 € (15 € pour les ZEP)
Gratuité : moins de 25 ans, personnes handicapées, demandeurs d’emploi
Horaires :

Ouvert
Du 15 juin au 15 septembre : mercredi au dimanche 10h à 12h30 et 14h30 à 18h30
Du 1er octobre au 7 novembre et du 18 décembre au 14 juin : le vendredi, samedi dimanche de 10h à 12h et 14h à 16h

Fermeture : 25 décembre, 1er janvier, 1er mai et 1er novembre