LES TERRE-NEUVIENS

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Cinq caribous de bronze. Beaumont-Hamel, Courtrai, Gueudecourt, Masnières et Monchy-le-Preux. Impressionnantes grandes statues immortalisant la douleur et la valeur des combattants venus de Terre-Neuve.

Cette île, la plus ancienne colonie de l’Empire britannique, comptait 250000 habitants en 1914. Elle participa derechef à la Grande Guerre et au cours des quatre années de conflit, le Newfoundland Regiment mobilisa plus de 6000 hommes. 1200 trouvèrent la mort en Belgique, dans le Nord, la Somme et le Pas-de-Calais.

Premier juillet 1916, premier jour de la bataille de la Somme, près de Beaumont-Hamel: 802 Terre-Neuviens montent à l’assaut des tranchées ennemies… Le lendemain matin, 68 seulement étaient encore capables de combattre. Le 12 octobre 1916, le même régiment participe à la bataille du Transloy et s’empare des retranchements allemands à Gueudecourt.

Le 14 avril 1917, le 1er bataillon du Essex Regiment et le Newfoundland Regiment s’emparent de la colline de l’Infanterie à l’est de Monchy-le-Preux. Mais ils se heurtent à une grosse contreattaque allemande et presque tous sont tués ou capturés. Dans Monchy, l’étatmajor des Terre-Neuviens (une dizaine d’hommes) résiste héroïquement (grâce à des tireurs d’élite) à toutes les tentatives – 200 à 300 Allemands – ennemies pour s’emparer du village. Quatre heures avant la relève. Le régiment terre-neuvien a été presque anéanti : 166 morts, 141 blessés, 153 prisonniers. Fin juin 1917, les Terre-Neuviens montèrent en Belgique près de Langemark, revenant en France à la mi-octobre, s’illustrant près de Masnières. Leur détermination poussa le roi d’Angleterre à décerner le titre de « Royal » au Newfoundland Regiment qui participa en septembre 1918 à la grande offensive finale dans la région d’Ypres.

Le meilleur tireur, « the best sniper » du régiment fut un des quinze volontaires inuits du Labrador, John Shiwak, chasseur et trappeur, tué lors de la bataille de Cambrai le 20 novembre 1917.